Société Générale .. de pertes.. Kerviel 2 avec SGAM AI

La Société Générale semble avoir plusieurs boutons. Outre le retraité en or et l'acné de Kerviel, voici qu'une nouvelle boule de pus vient d'éclater dans l'ex super banque.
Sa filiale SGAM AI (filiale de la filiale SGAM) vient enfin d'être livrée en pâture au public par Libération. Le scandale de cette filiale qui a causé des pertes de 5 à 10 milliards d'euros vient d'éclater et les marchés attendent de savoir qui il éclaboussera.
L'étrangeté de cette affaire n'est pas tant le montant des pertes (après tout les marchés sont risqués et ceux qui s'en occupent pas très futés -une fois qu'ils ont perdu l'agilité d'esprit des études qu'ils ont faites- dans le train train quotidien de + et du -  masqué du bling bling de la position qu'ils s'auto décernent... - que peut-on attendre de gens entassés dans des sortes de poulaillers humains, sans autres contacts humains qu'eux-mêmes et qui s'habillent pour parler à des ordinateurs comme des vendeurs de l'Avenue Montaigne ???) mais la manière dont l'affaire a été "réglée" en interne.

Il faut savoir que tous les cadres responsables de SGAM AI, c'est à dire responsables de ces pertes énormes, ont pu discrètement partir avec des packages en or massif au point même de rendre jaloux leurs collègues de SGAM.

Ces mêmes cadres de SGAM AI avaient tellement bien mis au point leur système de prise dans la caisse qu'ils avaient créé une banque en interne pour éviter d'avoir à passer leurs opérations par la société mère, la Société Générale.

Libération pointe en page 4 de son édition du jour les 6 acteurs de ce scandale:

Daniel Bouton: à trop dire qu'il contrôlait tout, le voilà encore responsable de quelque chose qui visiblement le dépassait

Frédéric Oudéa: trop occupé à intriguer pour devenir le numéro 1, il a sans doute oublié les fondamentaux

Jean-Pierre Mustier: toujours dans les mauvais coups pour la banque mais à chaque fois sauvé et enrichi, parce qu'il est un copain d'école d'Oudéa mais aussi parce qu'il tire les ficelles. SOn avenir est assuré.

Philippe Collas: c'est sans doute lui qui portera le chapeau. Il signait parce que ça gagnait mais s'était lui aussi écarté des fondamentaux, plus préoccupé par son allure que par le métier de la banque.

Philippe Brosse: présenté par Libération comme l'  exécutant, c'est plutôt lui qui a mis en place tout le système et qui s'en est allé avec beaucoup de sous pour retrouver touyt de suite un poste de président du comité stratégique de DB Alternative Investments, une société spécialisée dans la gestion alternative.. Bon courage à leurs clients..

Alain Clot: devenu directeur général de SGAM sans expérience de la gestion d'actifs, Libération le considère comme un pantin de l'embrouille.. pantin heureux puisqu'il est maintenant à la direction du Crédit du Nord

Maintenant, les gens vont se déchirer à la Société générale, noyant pour l'extérieur leurs magouilles sous des discours techniques comme le veulent leurs instructions en cas d'ennuis... (lire Comment supporter une garde à vue : la note interne et les conseils de la Société Générale   )

Et l'autre foyer de pertes de la Société Générale, Rosbank, on en parle quand ?

A qui profite la révélation, soudaine de cette affaire ?  Au Crédit Agricole, qui a mangé SGAM et qui se verrait bien manger toute la Société Générale ...

Société Générale .. de pertes.. Kerviel 2 avec SGAM AI | 27 avril 2009
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